
L’évolution de la place de l’élevage de ruminants au sein de l’agriculture française est complexe. De 2000 à 2023, on compte toujours quasiment 13 millions d'hectares de prairies malgré une baisse significative du cheptel herbivore (de plus de 20%). Ce paradoxe est d’origine multifactorielle et résulte de tendances régionales contradictoires: baisse des prairies dans le Nord-Ouest laitier, augmentation apparente ailleurs (confusion avec la jachère, extensification voire déprise). Ce n’est pas un bon signal pour les prairies dont la définition et les rôles sont brouillés. Les différentes filières évoluent différemment : restructuration de l’élevage laitier bovin et différenciation avec l’agriculture biologique et les indications géographiques. décapitalisation avec extensification de l’élevage allaitant bovin, attractivité du secteur ovin-caprin avec expansion géographique en ovins lait et animation par la transformation fermière en caprin, mais poursuite de la baisse de production en ovins viande.
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