Le porc Français : une filière d'avenir engagée pour répondre aux attentes sociétales et favoriser le maintien d'une production à la hauteur de la consommation

Le porc français reste la viande n°1 en France. En 2023, d’après les projections, chaque habitant devrait en avoir consommé plus de 30,7 kg en moyenne sur l’année, malgré un recul de la consommation globale de -3,5 % en volume[1]. En effet, le porc a restitué les parts de marché  qu’il avait prises aux volailles, touchées l’an passé par un manque de disponibilité en raison de l’influenza aviaire. Malgré cette demande revenue à la normale, le marché fait pourtant face à la poursuite de l’effritement de son auto-approvisionnement. L’autosuffisance de la France descend à 101,8 % en 2023, contre 103 % en 2022 1. 

La filière peine en effet à assurer une production suffisante, déséquilibrée après deux années de chute des cours du porc et des prix records pour leurs aliments. Beaucoup d’éleveurs ont été contraints d’abandonner leur activité et la reprise est lente et complexe, notamment en raison des nombreuses contraintes administratives et réglementaires françaises et européennes, qui entravent agrandissements et installations. à son tour, la filière est désormais menacée par des importations à bas coût de moindre qualité. Inaporc avait déjà alerté les autorités de la situation, en lançant l’an passé un Manifeste proposant des mesures de sauvegarde, plus que jamais inscrites au cœur de l’actualité.

La filière reste cependant confiante en sa capacité à rebondir et met tout en œuvre pour développer son modèle singulier et assurer son avenir. INAPORC, l’Interprofession nationale porcine, a notamment initié une démarche de responsabilité sociétale (RSO) pour définir la stratégie adéquate. Cette initiative volontaire en cours de finalisation a été élaborée collectivement, avec tous des acteurs, de l’amont à l’aval. Articulée autour de 5 grands axes avec des objectifs précis fixés à 2035, elle sera présentée dans son intégralité en juin, lors de l’Assemblée Générale d’INAPORC.