Changement climatique

VALORISER LES EFFORTS GRÂCE AUX CRÉDITS CARBONE

Mis à jour le 16/07/2024
DURANSIA
Coopérative
DURANSIA

Impactée notamment par les aléas climatiques, la production céréalière est en forte baisse en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ainsi, le tonnage collecté a été divisé par trois en dix ans pour la coopérative Groupe Provence Services (GPS) – regroupée avec Alpesud dans DuranSia depuis 2020. L’objectif de DuranSia est donc de monter en gamme sur ces volumes moindres, avec des démarches à haute valeur ajoutée comme la production bio, HVE (Haute valeur environnementale) ou Zéro pesticide, visant à conforter la rémunération des agriculteurs. « Nous développons une politique contractuelle en nous appuyant à la fois sur les nouvelles exigences des marchés, et sur la volonté des adhérents ayant envie d’avancer et de s’engager dans ce sens, résume Didier Marie. Je pense que les agriculteurs souhaitant maintenir un mode de production conventionnel devront évoluer vers la certification HVE. C’est sans doute la filière qui sera la plus volumineuse à l’avenir. »

Parmi les moyens mis en œuvre, la coopérative a créé un poste en charge des productions bio, et un autre spécialisé sur la certification HVE. L’équipe des techniciens a été formée afin d’être capable de conseiller les agriculteurs aussi bien bio que conventionnels. Cette mixité favorise le transfert des bonnes pratiques entre producteurs. Pour faire reconnaître l’ensemble des efforts des différents profils de producteurs, la coopérative construit actuellement un nouveau service qui devrait être opérationnel à partir de 2022. Il s’agit de permettre aux adhérents d’être rémunérés via des crédits carbone, sur la base de la méthodologie de calcul de l’empreinte carbone en grandes cultures (en cours de labellisation auprès du ministère de la Transition écologique et solidaire).

Le directeur de DuranSia a conscience qu’il s’agit là d’un projet à long terme. « C’est une nouvelle approche que nous prévoyons de développer sur plusieurs années, annonce-t-il. Nous allons la tester sur les plans à la fois technique, agronomique et économique, en nous faisant la main sur les grandes cultures, puis nous la déclinerons en vignes et vergers dans le futur. En adoptant des pratiques plus vertueuses comme l’introduction de légumineuses dans les rotations ou l’augmentation du taux de matière organique dans le sol, l’agriculture possède un réel potentiel en matière de séquestration de carbone. ».

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