UNE COMMISSION BIO POUR FAIRE ÉMERGER LES PROJETS

Une dizaine d’adhérents, parmi les 110 que compte la coopérative France Lavande, sont actuellement en agriculture biologique ou en conversion. Les Plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) constituent régulièrement un atelier secondaire dans des exploitations pratiquant la viticulture, l’arboriculture ou l’élevage. Les produire en bio découle en général de la décision de convertir la production principale. "Ce choix vient des adhérents, témoigne Vincent Clary, car nous n’avons pas mené de politique particulière de développement dans ce domaine. Cependant, nous n’avons pas de difficulté à écouler les produits bio, et cela nous permet de travailler avec de nouveaux clients. "

Ainsi, la coopérative Ethiquable a sollicité France Lavande dans l’objectif de développer une nouvelle gamme d’huiles essentielles bio. En plus du cahier des charges de l’agriculture biologique, Ethiquable requiert l’application de critères du commerce équitable, définis dans le cadre du label « Bio équitable en France ». Celui-ci a été créé en 2020 par Biocoop, Ethiquable et vingt-sept groupements de producteurs. Il entend promouvoir des produits à la fois bio et équitables, issus d’une agriculture paysanne à taille humaine et agroécologique, avec un volet social ambitieux et une traçabilité complète.

« Nous sommes actuellement dans une démarche de progrès afin de nous mettre progressivement en conformité sur l’ensemble des critères, explique Vincent Clary. L’audit pour le label “Bio équitable en France” vérifie notamment les règles de fonctionnement de la coopérative : échange d’informations, transparence, rémunération des producteurs, grille de salaires, participation à l’assemblée générale, etc. Nous devons également formaliser une démarche agroécologique basée notamment sur la protection des sols, la diversification des cultures, la consommation d’énergie et d’emballages. » Déjà labellisée pour quatre produits bio, France Lavande adapte actuellement plusieurs aspects de son organisation. Par exemple, la présence au conseil d’administration de deux producteurs bio n’est plus suffisante : il faut mettre en place une véritable commission bio dans l’objectif de créer davantage de lien, progresser collectivement et faire émerger des projets. La stratégie de la coopérative a besoin d’être mieux définie, expliquée et partagée avec les producteurs. C’est pourquoi France Lavande doit aussi encourager davantage la participation à son assemblée générale.

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