Bien-être animal

UN PARTENARIAT POUR PARLER AUX JEUNES GÉNÉRATIONS

Mis à jour le 20/06/2024
CIRHYO
Coopérative
Cirhyo

Le bien-être est au centre des enjeux de transmission des exploitations dans la filière porcine. « Attendre de trouver un repreneur est très angoissant pour un éleveur, car cette démarche peut durer plusieurs années. Et aujourd’hui les nouvelles générations sont très sensibles au bien-être : à celui des animaux mais aussi à leur propre qualité de vie au travail », explique Roger Grange, éleveur du GAEC de l’Orme récemment retraité et administrateur impliqué dans les organisations professionnelles.

Pour faire face aux difficultés de recruter des salariés d’élevage et de trouver des repreneurs pour les exploitations, la coopérative Cirhyo a mis en place un partenariat avec le lycée agricole des Sardières, de Bourg-en-Bresse. Chaque année depuis douze ans, entre 8 et 15 élèves de BTS Productions animales participent à huit demi-journées de travaux pratiques (TP), réalisés dans un élevage porcin de la région et menés par l’éleveur. Le but est d’appréhender la conduite technique et les principales manipulations : mises-bas, soins, vaccinations, détections des chaleurs, inséminations, tatouages…

Marie Damian constate que le profil des apprentis évolue. De nombreux jeunes choisissent le BTS Productions animales car ils aiment les animaux et n’ont aucune notion de « production », ni même d’élevage. Le bien-être animal est une valeur plus qu’essentielle pour eux. Roger Grange confirme : « Ils voient la moindre anomalie, c’est incroyable : un porcelet maigre, un abcès, une arthrite. Ils me demandent comment on va résoudre le problème. Je leur explique alors le principe de notre conduite d’élevage en préventif. Tout est pensé pour élever des animaux en bonne santé : chauffage, ventilation, lumière, eau, matériaux de manipulation, densité… Et quand un animal est souffrant, on le soigne, comme un médecin. Ils sont surpris d’une telle maîtrise et d’une telle hygiène. Alors qu’ils imaginent des fermes avec fourches et brouettes, ils constatent que notre élevage peut se visiter en pantoufles ! »

 

Dès la première séance, la réaction des apprentis est positive. Rapidement, ils identifient les points forts de ce type d’élevage, notamment en bien-être animal et apprécient les TP suivants. Le partenariat fonctionne : depuis sa création une apprentie s’est installée et cinq sont devenus salariés en élevages porcins, coopératives ou GDS (Groupement de Défense Sanitaire). Le lycée agricole des Sardières connaît aussi une augmentation du nombre d’apprentis en élevage porcin, légère mais plus marquée ces deux dernières années.

 

EN SAVOIR+