UN CENTRE DE RASSEMBLEMENT ADAPTÉ AU BIEN-ÊTRE DES OVINS


Lorsqu’il est apparu nécessaire de remettre aux normes certains sites, Christophe Guillerand s’est trouvé face à de nombreuses questions : « Je suis convaincu que de meilleures conditions pour les animaux sont aussi de meilleures conditions pour les salariés. L’un ne va pas sans l’autre ! Nous nous posions énormément de questions au moment de faire évoluer le site d’allotement de Villefranche-d’Allier. Comment moins déplacer les animaux et moins les manipuler ? Comment assurer leur bien-être durant tout le processus de cheminement ? Les ovins sont de petits animaux, et souvent c’est l’humain qui s’adapte plutôt que d’adapter du matériel. Rénover un centre de rassemblement est un projet complexe du fait de la diversité des enjeux qu’il couvre, de la durée qu’il prend à se réaliser et de l’investissement financier nécessaire. »
Christophe Guillerand s’est donc fait accompagner dans cette réflexion de rénovation par Bouv’innov, un service de l’IDELE (Institut de l’élevage qui œuvre pour la recherche appliquée, le développement, la compétitivité des élevages et de leurs filières), en partenariat avec une équipe d’ergonomes. Ceux-ci prennent en compte les besoins, contraintes et budget de la coopérative tout en apportant un point de vue extérieur qui améliore les conditions de travail. L’approche est systémique grâce à la connaissance acquise auprès d’autres structures et permet de sortir du point de vue pratico-pratique des équipes de terrain. Le service Bouv’innov étudie par exemple la possibilité de déchargement en une seule fois, la main-d’œuvre disponible, les solutions informatiques, les zones non utilisées à valoriser, le sens de circulation des animaux, la dimension des cases…
Parmi les évolutions très concrètes : les animaux faisaient demi-tour dans un couloir trop large. Pour les arrêter, les salariés étaient obligés de les bloquer avec leurs genoux ou de tirer une porte de case avec le risque de se blesser. La largeur des couloirs a donc été réduite. De façon générale l’organisation des zones de circulation et de rassemblement a été conçue avec plus de fluidité et de manière à serrer davantage les animaux pour qu’ils soient « justement contenus ». Cela permet au personnel de les toucher sans courir après eux, sans devoir les déplacer, de pouvoir avancer tranquillement sans les stresser et sans risque de se blesser. Il y a également plus de passages d’hommes.