MUTUALISER LES MOYENS POUR TROUVER DES SOLUTIONS TECHNIQUES


Le Marché de Phalempin compte désormais 30 maraîchers bio produisant près de 4 000 tonnes de fruits et légumes. « Nous continuons à développer ce segment à mesure que des producteurs se convertissent et que la demande de nos clients progresse », indique Pascal Delebecque. Cette montée en puissance génère progressivement une diversification des pratiques étudiées par l’équipe technique de la coopérative, avec l’idée de les vulgariser de manière transversale auprès des producteurs bio comme des conventionnels. « Les cultures légumières représentent un petit marché pour les firmes phytosanitaires, explique Pascal Delebecque. Des matières actives disparaissent sans que de nouveaux produits se développent. Cela oblige les producteurs conventionnels à trouver des alternatives. »
Certains outils traditionnels du secteur bio comme la bineuse, la herse-étrille, les doigts Kress ou le lit de désherbage, font leur apparition chez des producteurs conventionnels. Maraîchers et techniciens sont par ailleurs en veille sur des innovations destinées aussi bien à la production bio que conventionnelle : désherbage thermique, ou mécanique avec capteurs, guidage et automatismes. « Nous avons essayé plusieurs robots en collaboration avec le Pôle légumes Région Nord et sa station expérimentale, relate Pascal Delebecque. Côté maladies et ravageurs, divers essais sont réalisés toujours en lien avec la station expérimentale du Pôle légumes Région Nord : biocontrôle, biostimulants, variétés résistantes, filets anti-insectes, etc. « En production maraîchère, une grande partie de la recherche est portée par le secteur conventionnel représentant davantage de moyens et de surfaces, estime Pascal Delebecque.
D’après le représentant du Marché de Phalempin, les échanges entre producteurs bio et conventionnels se font aujourd’hui dans les deux directions. Un décloisonnement enrichissant, favorisé par la coopérative qui organise des rencontres et des tours de plaine transversaux.