Agroécologie

METTRE EN COMMUN LES MOYENS COOPÉRATIFS

Mis à jour le 24/06/2024
LIMOVIN
Coopérative
LIMOVIN

Les coopératives Limovin à Limoges et Agneau Berry Sologne (ABS) à Châteauroux sont partenaires depuis 2014 autour notamment de la filière IGP Agneau du Limousin représentant la plus grande partie de leurs volumes. L’émergence d’une filière bio contribue aussi à leur volonté de rapprochement, avec un projet de fusion.

Les deux coopératives ont ainsi décidé de mettre des moyens en commun dans le but d’améliorer la reconnaissance de la filière bio et de faire progresser la rémunération des éleveurs. L’idée est de développer ensemble de nouveaux débouchés sur la base d’une relation directe et d’une contractualisation prenant en compte des critères du commerce équitable, tel que le coût de production réel en bio. « Nous avons déjà trouvé plusieurs clients intéressés : un artisan boucher, un rayon traditionnel de grande surface et un magasin bio spécialisé, indique Patrice Cannes, consultant sur cette mission. Nous devons poursuivre dans cette direction. » « Les magasins bio spécialisés sont notre cible prioritaire, souligne François Vannier. Pour développer ces circuits courts, nous visons la labellisation Bio français équitable. » Une réflexion est engagée par ailleurs sur la marque « Limovin – En direct des éleveurs », utilisée pour les agneaux hors-IGP de Nouvelle-Aquitaine. Elle pourrait être déclinée à l’avenir pour la région Centre-Val-de-Loire et pour la filière bio. Pour soutenir cette évolution commerciale, les coopératives ont conscience de la nécessité de progresser dans l’organisation de la production, en travaillant notamment sur le prix de revient, la saisonnalité et la planification des sorties d’animaux. Une section bio commune animée par une technicienne référente d’ABS a été mise en place dans un objectif d’appui technique coordonné auprès des cinq techniciens de secteur.

En attendant que ces travaux de mutualisation portent leurs fruits, les conversions en agriculture biologique se poursuivent au sein des deux coopératives, car la demande est là, à défaut d’une rémunération suffisante.

 

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