INTÉGRER LA BIODIVERSITÉ

Axéréal incite ses adhérents à produire en s'inscrivant dans une dynamique de développement durable. La biodiversité est un des leviers de la dimension écologique. En formant les agriculteurs à reconnaître, protéger et favoriser la présence d'auxiliaires de culture, elle démontre leur utilité agronomique.
Il ne s'agit pas de mettre la nature sous cloche mais de montrer qu'elle a une véritable utilité au champ.

>> Pourquoi avez-vous formé vos adhérents à la biodiversité ?
En 2013, l'intérêt pour la biodiversité a été inséré en tant que tel dans la démarche de la coopérative Axéréal. Nous sommes convaincus que produire mieux signifie mieux connaître et utiliser la biodiversité sur les exploitations agricoles. Ainsi nous avons proposé une formation aux adhérents de la coopérative sur ce sujet en région Centre, avec l'association Hommes et Territoires.
L'objectif de cette action pilote était d'apprendre aux agriculteurs à intégrer la biodiversité dans les systèmes d'exploitation agricoles. D'abord en les sensibilisant
puis en les mettant dans une démarche dynamique de maintien, de prise en compte et de favorisation de la biodiversité dans leurs itinéraires culturaux.
Dans ce cadre, deux diagnostics biodiversité ont été réalisés sur des fermes à contraintes particulières en Beauce et Berry. Ils ont montré que pour aller plus
loin dans la bonne gestion de la biodiversité, les agriculteurs doivent se faire accompagner pour acquérir la connaissance et les techniques nécessaires à la
protection et au bon développement des auxiliaires de culture.

>> Comment cette formation-pilote a-t-elle été accueillie ?
Outre l'utilité que lui ont reconnue les onze agriculteurs formés, cette opération a suscité de l'intérêt pour de nouvelles thématiques comme l'agriculture
de conservation : un système cultural dans lequel le sol n'est jamais à nu ni retourné, pour préserver un sol vivant et riche en matière organique. Le contenu de cette formation, condensé d'une étude réalisée par Axéréal en 2013, a donné lieu à l'édition d'un mémo « Auxiliaires de culture ».

Ce mémo a rencontré un vif succès et a été réédité pour atteindre 7 000 exemplaires diffusés aujourd'hui. L'entrée pratico-pratique propose de :
1. identifier les auxiliaires de culture : les reconnaître et les différencier,
2. découvrir leur intérêt pour l'agriculture : ce qu'ils mangent (ravageurs notamment), comment ils se développent…,
3. apprendre comment favoriser leur présence et les maintenir sur les parcelles.
Sont présentés : Coccinelles, Chrysopes, Acariens prédateurs, Guêpes parasitoïdes, Syrphes, Carabes. Un volet complet est consacré aux abeilles domestiques et aux pollinisateurs sauvages. Un chapitre fait le point sur les auxiliaires du sol : les vers de terre (ou lombrics).

>> Quels sont les bénéfices pour la coopérative et ses adhérents ?
Ces deux actions, formation et mémo, ont permis de démystifier la thématique Biodiversité. Elles ont révélé qu'il ne s'agit pas de mettre la nature sous cloche mais de montrer qu'elle a une véritable utilité au champ. Concernant les pollinisateurs, il s'agissait aussi de donner des chiffres factuels pour rationaliser le débat et proposer des techniques concrètes de protection. Enfin, ces agriculteurs ont un intérêt plus marqué pour les organismes vivants des sols fertiles comme les vers de terre et reviennent plus facilement aux principes agronomiques.
Après cette étape de sensibilisation, nous travaillons à donner à ces bonnes pratiques une dimension économique en créant des partenariats entre nos clients et nos adhérents prêts à se positionner sur des marchés à valeur ajoutée environnementale. Et parce que la biodiversité fait partie de notre coopérative : la coopérative Axéréal a intégré le conseil d'administration de l'association Hommes et Territoires depuis cette année !

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