Biodiversité

DES GAMMES BIO GRÂCE AU SAVOIR-FAIRE DU CONVENTIONNEL

Mis à jour le 25/06/2024
EUREDEN
Coopérative
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Le savoir-faire de la coopérative en matière de légumes d’industrie a permis de se lancer rapidement dans les légumes transformés bio. « Cela représente des contraintes supplémentaires comme des lignes dédiées, des ordonnancements spécifiques, de la traçabilité, des procédures qualité, mais c’est une organisation que nous maîtrisons », explique Blandine Coquio. « Nous sommes capables de faire beaucoup de choses, à condition d’être adaptables et agiles, ajoute Silvia Rama. Par exemple, nous avons rénové la gamme d’aucy en 2019 en passant au bocal, car les consommateurs de produits bio accordent davantage d’importance à l’aspect des légumes ; or, nous utilisions déjà ce type de conditionnement. » Entre conventionnel et bio, les largeurs de gammes peuvent toutefois différer. « En bio, davantage qu’en production conventionnelle, on doit toujours se poser la question de la disponibilité de la matière, d’autant plus que nous voulons produire en France, reconnaît Silvia Rama. Cela peut nous freiner car les producteurs sont moins nombreux et les rendements plus faibles : c’est le cas par exemple en petits pois. » « Nous avons des attentes fortes sur l’épinard bio, mais la disponibilité en production ne couvre pas les besoins à l’heure actuelle, confirme Blandine Coquio. C’est un facteur limitant mais aussi une opportunité de croissance. »

L’équipe marketing de la coopérative s’adapte aussi dans ses messages aux consommateurs. « Tout le monde souhaite redonner du sens à ses achats et les attentes sont fortes sur la production agricole, estime Silvia Rama. Mais le changement ne se fait pas sans efforts, car l’agriculture, c’est du temps long. »

Dans un but pédagogique, d’aucy a lancé en 2019 la gamme « En conversion vers l’agriculture biologique », co-construite avec 1 250 consommateurs via son site Internet. Ils ont choisi notamment la part du prix reversée aux producteurs, et chaque bocal affiche clairement « +  14  cts pour la conversion ». Après l’opération « Je prends ou je donne » à partir d’un sticker de 20 centimes sur les sachets de surgelés, qui a généré 80 % de dons, la marque Paysan Breton lance « Faites un bio geste » qui l’engage à convertir un mètre carré en bio pour deux produits achetés. Elle met également en place des actions en faveur de la biodiversité.

 

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