DES CONSEILS ET UNE GAMME DE PRODUITS DE BIOCONTRÔLE


La coopérative Val de Gascogne collecte des céréales bio depuis 2006. Elle recrute un premier technicien grandes cultures spécialisé en production bio en 2013, puis un second en 2015. En 2020, le poste de responsable de la filière bio est créé, et l’ensemble de l’équipe technique, à savoir une vingtaine de techniciens, devient mixte, conseillant aussi bien des agriculteurs conventionnels que bio.
En amont de la transformation des récoltes bio, la coopérative cherche à composer une gamme d’agrofourniture transversale destinée aux agriculteurs à la fois bio et conventionnels. « Il y a clairement une volonté de ne pas opposer les deux agricultures, reconnaît Jean-Philippe Weber. L’agriculture conventionnelle a aujourd’hui besoin de nouvelles solutions et techniques culturales alternatives pour réduire l’usage de produits phytosanitaires notamment. Enfin, nous souhaitons avoir une vision plus globale et optimiser nos moyens d’expérimentation. »
L’engouement actuel est fort en matière de biocontrôle et biostimulants, avec une offre qui s’enrichit en permanence. « Nous faisons du tri en mettant en place des essais, sachant que l’efficacité n’est pas toujours facile à évaluer, notamment dans le cas des biostimulants pas destinés à être utilisés seuls, explique Jean-Philippe Weber. Il faut aller vers des expérimentations systémiques, utilisant plusieurs leviers. Cela rend parfois la transposition aux agriculteurs plus difficile. » L’objectif de Val de Gascogne est de proposer des solutions efficaces, à un coût raisonnable, apportant un gain sur la régularité de la production et/ou sur la qualité de la récolte. La coopérative référence des nouveautés à ces conditions.
La coopérative développe également son offre de couverts végétaux et plantes compagnes dans le cadre du nouveau service Val’Sol lancé en 2020 avec un expert dédié : son rôle est d’accompagner les agriculteurs dans l’évolution de leurs pratiques pour améliorer la fertilité des sols.
Après les pionniers de l’agriculture biologique, la typologie des producteurs a changé. Aujourd’hui, des structures plus grosses se convertissent, créant un effet boule de neige : les agriculteurs conventionnels s’interrogent sur leur façon de travailler ; les oppositions se sont fortement résorbées. Cela s’observe aussi au niveau des marchés bio qui se professionnalisent et renforcent leurs exigences en matière de régularité et de qualité. La mixité entre productions bio et conventionnelle concerne aujourd’hui l’ensemble des filières, de l’amont jusqu’à l’aval. »