Agroécologie

DES ADMINISTRATEURS ET DES SALARIÉS POUR LE BIO

Mis à jour le 24/06/2024
CERESIA
Coopérative
CERESIA

En une dizaine d’années de développement de la production bio sur son territoire, la coopérative Cérèsia a atteint une collecte de 20 000 tonnes. « Notre objectif pour l’avenir est d’accompagner au mieux les adhérents au fur et à mesure des conversions, en leur offrant des services équivalents aux producteurs conventionnels, résume Cécile Rannou. Nous avons deux conseillères spécialisées en bio pour l’accompagnement technique, des plateformes d’essais spécifiques, et nous avons converti des silos et des séchoirs pour la collecte et le stockage.

Pour encourager les échanges et la coordination, un groupe de travail a été créé. Il est présidé par un administrateur de la coopérative et producteur bio, et co-animé par Cécile Rannou et un responsable de région, dans un objectif de parité et de complémentarité. Il se réunit au minimum trois fois par an, avec la présence des deux techniciennes bio.

« La coopérative ne veut surtout pas opposer les modèles, affirme Cécile Rannou. L’objectif est plutôt de se parler, s’écouter, prendre conscience des intérêts et des contraintes de chaque activité, et travailler ensemble sur les sujets où nos besoins sont les mêmes. Bien qu’il y ait des spécificités selon les modes de production, nos métiers sont les mêmes : conseiller les agriculteurs, collecter, travailler et vendre le grain. L’activité bio ne doit pas fonctionner en parallèle comme une coopérative dans la coopérative. Le conseil d’administration de Cérèsia fait preuve d’ouverture et c’est pour cela que la collecte bio a rapidement progressé. » Les travaux du groupe sont remontés à la fois au conseil d’administration pour l’aspect politique, et au comité de direction pour l’aspect opérationnel. Les sujets abordés peuvent être commerciaux, car certains acheteurs sont communs à la production bio et conventionnelle, mais aussi bien sûr techniques. « Certaines pratiques comme le désherbage mécanique, le non-labour, le biocontrôle, les couverts végétaux ou les cultures associées sont très transversaux, explique Cécile Rannou. Mais aussi, en matière de stockage, les traitements de désinsectisation se raréfient et laissent place à de nouvelles méthodes comme la technique du refroidissement. L’agriculture dite conventionnelle doit évoluer pour prendre en compte les attentes sociétales, donc nous allons dans la même direction. »

 

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