UN LAIT ISSU DE PRATIQUES AGROÉCOLOGIQUES
Les ventes de notre lait premium Délices de Touraine augmentent fortement
La laiterie de Verneuil est une coopérative de petite taille commercialisant ses produits sur un marché local, à savoir la région Centre ainsi que l'agglomération
parisienne. Elle possède même un magasin de vente directe sur son site de production. Créée en 1909, elle a toujours misé sur la qualité pour durer : elle décroche d'ailleurs presque chaque année une médaille au Concours général agricole à Paris. Dès 2005, un groupe d'adhérents crée l'association Lait de Touraine dont l'objectif est de produire un lait « Délices de Touraine » répondant à un cahier des charges aux exigences renforcées en matière de préservation de l'environnement, de soutien au tissu social du territoire, et de performance économique des exploitations et de la laiterie.
De l'herbe et pas d'OGM
Les éleveurs s'engagent notamment à faire pâturer les vaches au moins cinq mois dans l'année et à disposer d'une surface d'herbe minimum par animal (45 ares/UGB de plus de deux ans). En outre, au moins 90 % de l'alimentation doit être issue de l'exploitation ou de la Touraine, et sont interdits les aliments OGM, les additifs chimiques et les traitements chimiques des fourrages. La gestion des déchets doit être assurée, et l'éleveur doit accepter au moins une visite par an sur sa ferme pour faire la promotion de son métier auprès des scolaires, des acheteurs ou des consommateurs. La laiterie de Verneuil adhère à l'association Lait de
Touraine. Elle est le distributeur exclusif du lait Délices de Touraine.
Une prime de douze euros les mille litres
« Ce lait premium vendu au consommateur 85 centimes le litre en moyenne, a mis du temps avant de percer mais se développe désormais fortement, indique Annick Lartigue. Il représente 14 millions de litres sur les 56 millions de litres de lait de vache collectés, soit deux fois plus qu'il y a cinq ans. Vingt exploitations sont engagées et l'objectif est de continuer à progresser. » Fin 2015, ces éleveurs touchaient une prime de trois euros les mille litres sur l'intégralité de leur production ; elle s'élève désormais à douze euros et pourrait encore augmenter. Tandis que les volumes et les primes augmentent, le cahier des charges s'est enrichi sur les critères de santé et de bien-être animal notamment. L'association Lait de Touraine a d'ailleurs reçu en 2018 une mention d'honneur aux Vaches d'or par l'organisation non gouvernementale CIWF (Compassion in World Farming) récompensant les conditions d'élevage respectueuses des animaux. « Nous avons décidé d'afficher ce logo Vaches d'or sur les briques de lait car nous pensons que cela impactera de plus en plus les choix des consommateurs, estime Annick Lartigue. Le cahier des charges Délices de Touraine sera peut-être même demain une condition d'accès à nos marchés. »