UN ÉLEVAGE ALTERNATIF ENTRE LE CONVENTIONNEL ET LE BIO


À l’occasion de leurs voyages en Europe du Nord, les représentants de Le Gouessant découvrent des bâtiments très intéressants bien que non compatibles avec le cahier des charges français de la production bio. « Le marché du porc est soumis aux variations internationales et connaît régulièrement des crises car la production française n’est pas armée en ce sens, analyse Stéphane Jamet. Quant au marché du porc bio, il est saturé pour le moment. Nous avons donc voulu définir une alternative entre conventionnel et bio, un modèle haut de gamme orienté vers le marché français, basé sur des bâtiments innovants. » C’est ainsi qu’est mis au point le concept Physior, s’appuyant sur les attentes en terme de bien-être animal (accès à l’air libre des animaux notamment) ainsi que sur l’expérience des producteurs bio.
Après trois ans de réflexion et de chantier, les deux premiers bâtiments Physior dédiés à l’engraissement ont vu le jour en 2020. Et la coopérative s’est fixé pour objectif 12 000 places Physior d’ici fin 2022. Par ailleurs, un élevage « Porc pilote » de la truie à l’engraissement sera finalisé en 2021, avec de nombreux capteurs visant à valider l’intérêt du concept. « Nous découvrons les effets de ces nouveaux bâtiments : il y a des surprises et des réglages à faire, mais les premiers résultats sont de bon augure, déclare Stéphane Jamet.