Changement climatique

RÉDUIRE LE GASPILLAGE

Mis à jour le 04/07/2024
LES PAYSANS DE ROUGELINE
Coopérative
Les Paysans de Rougeline

La maîtrise des émissions de gaz à effet de serre liées à la production agricole passe aussi par la lutte contre le gaspillage des denrées produites. Nous avons été audités par un cabinet qui a chiffré nos pertes en production à 30 %, bien que je les estime plutôt à 10-15 % de mon côté. S’ajoutent des pertes au moment du conditionnement en station pour environ 2 % des volumes.

Pour montrer l’exemple, la coopérative a d’abord cherché une solution de valorisation des tomates écartées en station de conditionnement. Il s’agit en général de fruits simplement séparés de leur grappe ou mal calibrés. Nous les regroupons dans des colis de cinq kilos que nous mettons à disposition sur l’application Too good to go, deux à trois fois par semaine en saison. Des consommateurs de proximité viennent les retirer chez nous sur un créneau horaire, pour 4,99 euros dont 25 % sont versés à l’application. Le reste paie l’emballage et nous donne une visibilité locale.

La coopérative a rassemblé un conseil de salariés pour mettre en place le fonctionnement au quotidien et impliquer tout le monde dans la démarche. Les 6 tonnes de tomates ainsi valorisées évitent les frais liés au compostage de ces « déchets ».

En parallèle de son action avec Too good to go, la coopérative a engagé une dynamique plus globale autour des gaspillages et des déchets. Les produits refusés par les magasins sont donnés à des associations comme Les Restos du Cœur. Du côté des déchets, les palettes et cartons sont recyclés par des prestataires. Concernant les emballages plastiques, c’est à l’échelle du groupement de commercialisation Les Paysans de Rougeline que des solutions sont mises en place afin de les limiter au maximum, en adoptant par exemple des boîtes en carton ajouré.

Une réflexion est en cours aux Primeurs de la Crau pour tenter de limiter les étapes de transport : des producteurs à la station, puis vers la centrale du transporteur, puis vers la centrale de distribution, et enfin vers les magasins. Là encore la solution relève d’une organisation collective, complexe à définir. Enfin en matière d’énergie, la coopérative renforce l’isolation de sa chambre froide et étudie un projet de production photovoltaïque.

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