RECYCLER LES DÉCHETS DE L'AGROFOURNITURE


A.D.I.VALOR* organise la collecte et le traitement des déchets d'agrofourniture issus de l'activité de production agricole. Le fonctionnement de la filière repose sur le principe de responsabilité partagée entre les acteurs de l'agrofourniture: les agriculteurs, les distributeurs et les industriels, faisant de l'agriculture française la
«championne du monde» du recyclage.
Créée en 2001, ADIVALOR est une initiative volontaire et collective de l'ensemble de la profession agricole. ADIVALOR est un éco-organisme privé, sans but lucratif. En pratique, les agriculteurs trient et préparent leurs emballages vides (bidons, big-bags, sacs) ou plastiques usagés (films, ficelles, filets), puis les apportent dans l'un des 7000 points de collectes (coopératives ou négoces principalement) d'où ils sont acheminés vers les différents opérateurs de traitement. Les pictogrammes ADIVALOR (emballages) ou APE (plastiques) indiquent que les produits commercialisés incluent dans leur prix une écocontribution et peuvent être ainsi collectés.
Alors que cette filière n'existait pas il y a 15 ans, le secteur de l'agriculture est exemplaire dans la gestion de ses déchets : 74000 tonnes d'emballages et plastiques ont été collectées en 2016. Selon les types de déchets, entre 20 et 83 % des quantités mises en marché sont collectées. 91 % de ces matières plastiques sont recyclées pour diverses utilisations domestiques ou industrielles. Il n'existe pas d'équivalent dans le monde, si l'on considère la diversité des déchets collectés et les performances de recyclage.
Selon Rémi Haquin, président d'ADIVALOR: «Tous les acteurs de la filière continuent à se mobiliser activement sur le terrain pour améliorer encore ces résultats. Nous démontrons ensemble que nous pouvons utiliser, de manière responsable et durable, produits phytopharmaceutiques, engrais, plastiques, semences et produits d'hygiène, jusqu'à la fin de vie de ces produits».
Les acteurs de la filière participent à l'économie circulaire: le recyclage des produits collectés par la filière a permis d'éviter plus de 60000 tonnes d'émission de
CO2 en 2016. Il a aussi permis de limiter les importations de matières premières et de contribuer aux économies d'énergie. Cet engagement s'est concrétisé par la nomination de Rémi Haquin en tant que coprésident de l'atelier «bioéconomie et économie circulaire» dans le cadre des États généraux de l'alimentation.
La filière participe par ailleurs à la consolidation d'activités dans nos territoires: aux 300 000 agriculteurs apporteurs s'ajoutent 11 000 personnes impliquées dans les différentes opérations de la filière. Elles ont contribué à la création de plus de 500 emplois en équivalent temps plein.
Les coopératives interviennent à deux niveaux essentiels: le conseil pour sensibiliser les professionnels aux bons gestes de tri et de préparation des déchets, et la réalisation des collectes en mettant à disposition des moyens humains et logistiques.
Les marges de progression sont de trois ordres: continuer à augmenter les quantités collectées, élargir les types de déchets collectés et recyclés en participant à la création de nouveaux procédés de recyclage (big-bags, filets de balles rondes) et sécuriser l'approvisionnement des entreprises de recyclage (qualité des produits livrés et contractualisation).
Pierre de Lépinau, directeur général d'ADIVALOR, précise les objectifs de la filière: «L'objectif premier est toujours d'apporter des solutions accessibles et performantes aux agriculteurs pour assurer une bonne gestion environnementale de leurs exploitations. Les agriculteurs restent responsables de leurs déchets, c'est une démarche volontaire. Les coopératives peuvent être fières du chemin parcouru et des résultats obtenus».
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