LUTTER CONTRE LE GASPILLAGE ALIMENTAIRE

La gestion optimisée des Dates de Limite de Consommation dans les rayons des Halles de l'Aveyron et un approvisionnement régulier des étals limitent les pertes. Les légumes vieillissants sont cuisinés par le chef du restaurant, attenant aux Halles et appartenant au groupe. À peine 1 % de la marchandise est jetée.
L'Aveyron regorge de territoires préservés, de villages authentiques et de productions agricoles de grande qualité. Pour mieux les faire connaître et redistribuer de la valeur sur ce territoire, et plus particulièrement dans les fermes, la coopérative Unicor a, en 2008, inauguré son premier magasin « les Halles de l'Aveyron », à Rodez. A suivi celui d'Herblay, en région parisienne, en 2014. 2 000 références, dont près de 1 500 exclusivement aveyronnaises, sont ainsi présentées sur les étals des 713 m2 de marché couvert.
CONSOMMER LOCAL
« Le concept est audacieux, résume Noël Colombi, responsable du réseau Les Halles de l'Aveyron. S'appuyer sur le circuit court collectif et les forces de la coopérative pour apporter dans les agglomérations le meilleur de nos fermes à un prix juste pour les clients comme pour les paysans. » Viandes, volailles, foie gras, charcuterie, crémerie, vins et spiritueux, épicerie, boulangerie autant de produits reconnus par de nombreux signes officiel de qualité. AOC, IGP et Label Rouge récompensent un savoir-faire et des spécialités régionales, à l'image de la viande sous notre marque les Fermes des Hauts Terroirs, du roquefort ou de l'aligot. « Respecter le produit et le travail des agriculteurs, c'est aussi limiter les pertes. Dans nos magasins, tout est fait pour qu'il y ait le moins de «casse» possible, explique-t-il. Nous avons par exemple un œil constant sur les DLC, les dates limites de consommation. Dans les magasins Point Vert qui disposent d'un rayon frais, trois jours avant la DLC des viandes, volaille et charcuterie, le prix est divisé par deux. Ces produits «stickés» sont désormais bien connus de nos clients et disparaissent en général très vite des rayons. »
CUISINER LES LÉGUMES DES ÉTALS
Aucune autre stratégie particulière n'est mise en place dans les deux magasins les Halles de l'Aveyron, si ce n'est que « les légumes vieillissants ou ceux qui se vendent moins bien une semaine donnée, sont proposés au chef cuisinier des restaurants, attenant aux Halles, poursuit-il. Selon le menu programmé ou l'envie du moment, le chef récupère en moyenne 10 % de ce qui était destiné à être jeté ». Une démarche qui vaut également de temps à autre pour la viande. Dans le magasin d'Herblay où les tonnages commercialisés sont plus importants, certains invendus sont également redistribués à des associations caritatives, comme Les Restos du cœur. Le groupe possède également onze jardineries dans lesquelles existe un rayon alimentation. Là encore, les produits sont avant tout locaux. « L'approvisionnement des rayonnages est très régulier. Les produits, au départ des Halles de l'Aveyron sont acheminés, via des navettes, trois jours par semaine.
Là encore, les produits sont stickés et rares sont les aliments jetés. La logistique est en flux tendu, reconnaît-il. Mais elle est très efficace » Pour l'avenir, l'enseigne souhaiterait ouvrir de nouveaux magasins, en banlieue parisienne et à Toulouse. Avec toujours le même leitmotiv : de la qualité, au juste prix, en limitant le gaspillage.