Economie circulaire

LES CUMA POUR LES MAÏS SEMENCES

Mis à jour le 30/08/2024
cuma alsace
Coopérative
Solutions coopératives

L'accompagnement des CUMA pour la filière maïs semences
Les CUMA d'Alsace, de par leur rôle d'animation pour mutualiser le travail sur les cultures, accompagnent le développement d'une nouvelle filière maïs semences à haute valeur ajoutée. De nouvelles formes d'organisation voient le jour sur ce territoire. En 2013, 35 maïsiculteurs ont créé une filière maïs semences locale. Aujourd'hui cette filière compte 80 producteurs et répond à deux problématiques :
• le prix du maïs destiné à la consommation a baissé fortement depuis 2013,
• les semences de maïs provenant de pays de l'Est étant de qualité très variable, la qualité «made in France» est de plus en plus demandée !

En relocalisant la production de maïs semences, les producteurs stabilisent leurs revenus (marge supplémentaire de 600 à 800 €/ha), permettant même de nouvelles installations. Ils s'approprient également la maîtrise de la qualité de ces semences. «Déjà pour les semis 2015, 5 à 10 % des semences utilisées en Alsace
auront été produites localement», indique Olivier Kempf, responsable de la filière au sein de la coopérative le Comptoir Agricole d'Hochfelden. L'implication de celle-ci a été déterminante dans l'accompagnement technique et la sécurisation des débouchés de cette nouvelle production avec le semencier allemand KWS.
La filière avait pour objectif de regrouper une centaine de producteurs pour 1 500 ha, la surface nécessaire pour utiliser pleinement l'usine de préparation de semences dans laquelle la coopérative a investi. À l'heure actuelle, la filière comprend 80 producteurs pour 800 ha.
Autre maillon essentiel de cette filière : les CUMA, dont 12 ont été créées spécialement pour acquérir du matériel spécifique et organiser le travail autour de la production - l'essence même de l'économie de la fonctionnalité. Hubert Reech, animateur des CUMA d'Alsace et agent de développement pour Coop de France Alsace, explique : «Le rôle des CUMA est de faire émerger une organisation où l'homme doit trouver sa place : comment valoriser le temps que je consacre aux cultures gérées en commun ? Mais la motivation à créer une nouvelle activité est là et les maïsiculteurs sont capables de s'organiser de manière très poussée, jusqu'à coordonner les assolements et regrouper les parcelles pour réduire le nombre d'interventions et favoriser l'irrigation collective de ces îlots de production, sur un territoire ne bénéficiant pas de nappes phréatiques accessibles. Pour respecter les zones d'isolement, ils ont même créé un système de dédommagement financier ou de culture collective d'une parcelle à la place de l'exploitant.» Pour aller plus loin dans l'économie circulaire, un système de valorisation des coproduits est à l'étude : un méthaniseur valoriserait les résidus de pieds mâles.

 

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