LES BONNES PRATIQUES D'ÉLEVAGE


Le guide des bonnes pratiques d'hygiène (GBPH) constitue un socle sur lequel nous nous appuyons pour réaliser des audits en élevage, explique Olivier Maniaval. Cela concerne notamment les mesures de biosécurité telles que l'hygiène des mains, le port de vêtements de protection, la marche en avant, le nettoyage des locaux, etc. Mais d'autres évolutions significatives sont en cours comme la réduction de l'usage des médicaments, en particulier les antibiotiques, l'enregistrement des traitements pour la traçabilité et la réglementation sur le bien-être animal. Les bonnes pratiques d'élevage forment un ensemble indissociable, renchérit Didier Raynal. C'est une évolution de l'état d'esprit avec lequel nous pratiquons notre métier. Concernant la santé animale, nous formalisons davantage nos pratiques en les écrivant pour assurer leur traçabilité. Avec l'aide des vétérinaires, nous utilisons moins de médicaments. Dans le domaine du bien-être animal, nous avons changé notre organisation pour castrer les porcelets, en leur administrant au préalable un antidouleur. Par ailleurs, les truies gestantes sont désormais conduites en groupe, au lieu d'être en cages individuelles. Les éleveurs appréhendaient les risques de bagarre et la nécessaire modification des installations. Mais au final, le bénéfice zootechnique est évident, et le travail plus rapide. Les bonnes pratiques, c'est aussi une gestion des lisiers qui préserve l'environnement. La coopérative développe plusieurs signes de qualité, au-delà du socle minimum du « porc français ». C'est un avantage que le consommateur soit attaché à la production française, et il faut donc lui apporter des garanties.