LAIT DE PÂTURAGE: RÉPONDRE AUX ATTENTES ET AUX ENJEUX

Le développement de la filière lait de pâturage d’Alsace Lait a été motivé en premier lieu par la demande d’un client hollandais en 2018. Au même moment, la Région et l’Agence de l’eau lançaient un appel à projets pour le "Soutien au développement de filières favorables à la ressource en eau ». Le Syndicat des eaux et de l’assainissement (SDEA) d’Alsace-Moselle propose alors à la coopérative de construire ensemble un dossier de candidature. L’objectif est de localiser préférentiellement les surfaces en herbe sur les zones à fort enjeu pour la qualité de l’eau et la lutte contre l’érosion des sols. « Nous étions déjà engagés dans l’alimentation sans OGM des vaches, explique Amélie Durand. Nous avons également mis en place le cahier des charges Weidemelk pour le lait de pâturage."
En communiquant sur les atouts du pâturage et à l’aide d’une enquête, les deux techniciens de la coopérative identifient les éleveurs ayant des surfaces disponibles autour de leur bâtiment et prêts à les convertir à l’herbe.
Pour accompagner les candidats souhaitant s’engager dans la démarche, Alsace Lait fait appel aux compétences de la société PâtureSens et du Bureau technique de promotion laitière (BTPL). Une fois les systèmes en place, le suivi des producteurs se fait via trois réunions de groupe annuelles avec PâtureSens : à la mise à l’herbe, avant l’été pour un premier bilan et l’anticipation d’une éventuelle sécheresse, et à la fin de l’année pour un bilan général. Le BTPL intervient de son côté à l’aide de l’outil Ecolait permettant le suivi technico-économique, en particulier du coût alimentaire.
Alsace Lait a investi dans un camion permettant la collecte différenciée. Elle a ramassé 31 millions de litres de lait de pâturage chez 48 producteurs en 2020. L’objectif à court terme est d’augmenter de dix millions de litres supplémentaires pour son client hollandais, et sans doute davantage à l’avenir.