Agroécologie

INNOVER SUR LE TERRITOIRE

Mis à jour le 29/08/2024
SOCIÉTÉ COOPÉRATIVE AGRICOLE LIMAGRAIN
Coopérative
Solutions coopératives

« Limagrain, au coeur d'un projet innovant territorial »
En créant le Laboratoire d'innovation territorial, la coopérative Limagrain et six autres partenaires ont souhaité mettre les agriculteurs au centre des préoccupations régionales. Accueillir les projets, stimuler les idées, mutualiser les échanges… Une démarche ouverte et participative pour que chaque acteur du territoire contribue à faire émerger des innovations, en phase avec les attentes sociétales et les réalités économiques des exploitations.
Concevoir de nouveaux produits et services, en associant, dès le départ, l'utilisateur final. Ou comment replacer les agriculteurs, à l'échelle régionale, au centre du processus d'innovation. « Cette idée, lancée en 2016, a pris la forme du LIT, le Laboratoire d'innovation territorial », explique Catherine Pennec. À l'initiative de la démarche, dédiée avant tout aux grandes cultures, sept partenaires : la coopérative Limagrain qui porte le projet, le pôle de compétitivité Céréales Vallée, l'Inra, l'Irstea, la chambre d'agriculture d'Auvergne-Rhône-Alpes, Arvalis Institut du Végétal et VetAgro Sup. Limagrain s'appuie sur ses propres compétences internes :
non seulement ses chercheurs, son service expérimentation et innovation mais aussi ses techniciens qui accompagnent les agriculteurs. Aujourd'hui, le LIT réunit une soixantaine de structures partenaires. En juin 2017, le premier « séminaire de maturation » a rassemblé tous les porteurs d'idées, venus présenter leurs projets innovants. Tous avec la même envie : devenir un acteur de cette démarche ouverte et participative pour faire de l'innovation, une réponse aux besoins des agriculteurs de la région.

Un bouillonnement d'idées permanent
Au total, près de 69 idées ont été formalisées, dans des domaines très variés comme l'amélioration des conditions de vie et de travail des agriculteurs, le développement de nouvelles filières, la qualité des sols, de l'air, l'utilisation de produits phyto et de fertilisants moins impactants pour l'environnement, la dépense énergétique, la gestion de la ressource en eau ou encore le foncier. « Une dizaine de projets est actuellement en cours d'étude, précise Catherine Pennec. Un Comité d'orientation stratégique (COS) a été mis en place pour organiser les idées, identifier les priorités et mettre en relation les porteurs de projets et les agriculteurs volontaires pour accueillir les essais. » Par exemple, trois agriculteurs testent actuellement la faisabilité technique et économique de l'élevage de petits vers destinés à l'alimentation animale. Cette activité de diversification permettrait d'apporter une rémunération complémentaire à l'agriculteur et de recycler des coproduits comme des déchets de pain de mie de l'usine Jacquet du groupe. « Participer au LIT est réellement stimulant pour les agriculteurs, confie
Catherine Pennec. Ils ne sont plus clients d'une contribution technique mais acteurs du changement à venir. Deux fois par an, le comité d'agriculteurs, qui rassemble une quarantaine d'exploitants, se réunit pour échanger directement avec les porteurs d'idées. Pour les années à venir, Il est important de préserver cette dynamique, de faire vivre les échanges, pour accueillir de nouvelles idées, donner envie à d'autres agriculteurs de nous rejoindre et mieux faire comprendre aux citoyens les enjeux de préserver un maillage agricole fort à l'échelle régionale. »