Agroécologie

FAVORISER LA PRODUCTION BIO

Mis à jour le 29/08/2024
SODIAAL UNION
Coopérative
Solutions coopératives

« FAIRE VIVRE LA PRODUCTION BIOLOGIQUE DANS CHAQUE TERRITOIRE »

Si une collecte de lait biologique existe chez Sodiaal depuis plus de vingt ans, elle est en très forte croissance depuis 2015, tirée par une demande particulièrement
dynamique. Le groupe coopératif est présent dans quatre grands métiers : le lait, la crème et le beurre ; les fromages ; les produits frais et surgelés ; et les ingrédients laitiers. Chaque branche évalue ses besoins en lait bio en fonction des opportunités de marché identifiées. « Nous n'autorisons pas de développement de la production bio si nous n'avons pas de marché identifié en face, affirme Sébastien Courtois, éleveur de 45 vaches laitières en bio dans le département du Rhône et membre du conseil d'administration de la coopérative. Au démarrage, les produits bio se limitaient au lait de consommation Candia. Aujourd'hui, nous
avons beaucoup de projets de valorisation en bio tels que l'emmental, l'ultra-frais et la poudre de lait infantile. Sodiaal maîtrise parfaitement le développement
de la bio à l'échelle de sa filière. À ce jour, la coopérative a réussi son plan de développement bio en multipliant par 4, en l'espace de quelques années, les volumes produits par ses sociétaires. C'est pour cette raison qu'elle a décidé de ne plus accepter de volume en lait bio supplémentaire, le temps de réécrire son prochain plan de développement et ainsi définir la direction dans laquelle la coopérative souhaite s'engager. »
Si la part d'exploitations laitières adhérentes converties à la production bio est estimée à moins de 4 %, elle varie beaucoup selon les territoires. Les régions du Sud plus montagneuses et plus herbagères sont particulièrement dynamiques dans ce domaine (jusqu'à 12 % des exploitations converties dans le Sud-Est), davantage que les zones de plaine telles que la Bretagne, le Nord ou le Centre-Est.

Une représentation spécifique
Selon Sébastien Courtois, le développement de la production bio est au coeur du plan stratégique de Sodiaal et justifie donc une représentation spécifique
des éleveurs engagés. Chacune des huit régions de la coopérative possède son groupe de travail bio, constitué d'un éleveur référent animant une équipe de producteurs de sa région. Les huit éleveurs référents appartiennent par ailleurs au comité de pilotage national bio auprès duquel ils font remonter les fruits des
réflexions menées en régions. Ce comité national, qui se réunit trois à quatre fois par an, comprend également une partie des salariés dédiés à l'activité bio. Il
ne prend pas de décision mais travaille les dossiers puis soumet ses propositions au conseil d'administration qui les vote ou non. « Cette organisation est en cours
de structuration et prend davantage d'importance avec l'augmentation des volumes de lait bio. Son objectif est de faire vivre la production biologique. Dans
les territoires où le lait bio est peu présent par exemple, le référent régional élu a pour rôle de le développer. Autre exemple, les éleveurs bio touchaient autrefois
une prime en plus du prix du lait conventionnel. Aujourd'hui, ils bénéficient d'une grille de prix spécifique, et ce nouveau système a été défini au sein du comité de
pilotage national bio. »

Se faire entendre
Ce mode de gouvernance créé pour permettre aux éleveurs bio de chaque région de débattre entre eux et de faire entendre leurs attentes spécifiques au sein de la
première coopérative laitière française, devrait être élargi à d'autres segments de production tels que « Les laitiers responsables ». Bien que non bio, cette démarche vise à mieux rémunérer les producteurs. En bio, l'objectif de Sodiaal est d'atteindre 230 millions de litres de lait collectés en 2020. Pour cela, la coopérative s'implique aussi dans la conversion des producteurs grâce à un accompagnement dédié en lien avec les organisations professionnelles agricoles des territoires : faisabilité du projet, évolutions à mettre en oeuvre, gamme de produits, engagement contractuel sur sept ans dont les deux années de conversion, et prime de 30 à 50 euros par millier de litres pendant la conversion, ainsi qu'une prime supplémentaire issue de la valorisation du beurre bio « C'est qui le patron ? », oscillant pour le moment autour de 25 euros par millier de litres.

 

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