Changement climatique

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE AVEC ISO 50001

Mis à jour le 02/07/2024
CERESIA
Coopérative
Cérésia

« Nous avons réduit notre facture énergétique à l'aide de la démarche ISO 50001. »
En raison de sa dimension, la coopérative Acolyance (désormais Cérèsia) avait dès 2013 l'obligation réglementaire de réaliser un audit énergétique. Soucieuse de travailler sur cette question également pour des raisons économiques et environnementales, elle fait le choix de s'engager vers une certification ISO 50001 (obtenue en 2015). Ceci dans l'objectif de structurer sa démarche dans la durée et d'entrer dans une dynamique d'amélioration continue. La première étape a consisté à réaliser un état des lieux de la consommation énergétique pour chaque site de l'entreprise. « Nous nous sommes penchés sur les équipements représentant 80 % de la consommation énergétique, notamment les silos en raison des opérations de ventilation et de séchage, explique Xavier Chaudron, ingénieur en efficience énergétique. Via les services de La Coopération Agricole, nous nous sommes formés au pilotage économe de ces outils. Des capteurs de température ont été installés pour un déclenchement automatique à bon escient des process. Certains moteurs ont été remplacés pour renforcer les erformances, et la maintenance a elle aussi été améliorée. »

7 500 m2 de panneaux photovoltaïques
Dans les magasins et les bureaux, l'accent a été mis sur la sensibilisation du personnel via des réunions d'information, de l'affichage et des activités ludiques (mots croisés, concours photos). Des ampoules LED ont été installées, ainsi que des détecteurs de présence et des minuteries dans les couloirs et toilettes, et des thermostats pour le chauffage. Ces mesures ont permis par exemple d'économiser 15 000 euros sur les cinq magasins. Dans les deux stations de semences, les outils et process ont été adaptés, générant de leur côté une économie annuelle de 20 000 euros. Par ailleurs, l'installation de 7 500 m2 de panneaux photovoltaïques sur la toiture de l'une des stations, vise à couvrir une partie de la consommation et à injecter de l'électricité dans le réseau en dehors de l'activité saisonnière. À terme, cet équipement fournira 70 % des besoins en électricité du site de Reims, qui rassemble le siège de l'entreprise, un silo et une station de semences. L'objectif fixé par Acolyance à l'horizon 2018 était une réduction de 10 % par rapport à l'année de référence 2013 de sa consommation énergétique. « Nous l'avons largement atteinte et cela correspond à une économie de 300 000 euros sur l'exercice. Nous avons alors défini un nouvel objectif de -14 % par rapport à l'année de référence à l'horizon 2025. Toutefois, cet objectif doit désormais être revu en prenant en compte le périmètre de la nouvelle coopérative Cérèsia suite à la fusion d'Acolyance avec Cerena. »

Neutralité carbone en 2025
D'après Xavier Chaudron, les salariés se sont fortement impliqués dans la démarche de sobriété énergétique. « Ils jouent le jeu, se montrent intéressés voire fervents. Ils utilisent la boîte à idées mise en place pour faire des retours. Chacun prend sa part de responsabilité. Les freins sont plutôt d'ordre technique ou liés au montant des investissements. » Outre la maîtrise de sa consommation, Cérèsia souhaite désormais aller plus loin sur la question des émissions de gaz à effet de serre. Elle projette d'atteindre la neutralité carbone en 2025 en s'appuyant notamment sur la compensation via la production d'énergies renouvelables comme l'électricité photovoltaïque, et le biogaz. « Nous avons estimé le potentiel solaire global de la coopérative : il pourrait représenter à terme une vingtaine de centrales de tailles différentes. Par ailleurs, nous accompagnons huit groupes d'agriculteurs engagés dans des projets de méthanisation : nous participons au capital et sommes aussi apporteurs d'issues de céréales. »