Biodiversité

DES RÉSERVOIRS POUR LES ANIMAUX

Mis à jour le 26/06/2024
UNICOQUE
Coopérative
unicoque

LES VERGERS DE NOISETIERS, RÉSERVOIRS AMÉNAGÉS POUR PETITS ET GRANDS ANIMAUX
Unicoque regroupe 98 % des producteurs français de noisettes, situés en majorité dans le Sud-Ouest. Son engagement en faveur de l'environnement se traduit notamment par la conception de vergers favorables à l'accueil et à la vie de la micro et de la macrofaune. Chevreuils, sangliers, écureuils, passereaux, pics (etc.) y trouvent un habitat calme et protégé.

Pourquoi et comment votre coopérative s'est-elle impliquée dans le projet ?
Notre coopérative Unicoque s'est engagée depuis 2008 dans une démarche collective baptisée « 3D destination développement durable® », initiée par Coop de France Aquitaine et l'AFNOR. 13 entreprises partagent leurs bonnes pratiques sur des thèmes transversaux comme les emballages, les certifications, le social. L'engagement d'Unicoque pour le respect des hommes et de l'environnement est très fort. Au fur et à mesure des années, nous avons fait en sorte et prouvé que les vergers de noisetiers sont de formidables réservoirs de biodiversité et qu'économiquement, cette biodiversité est utile à l'activité de production.

Comment les vergers de noisetiers contribuent-ils à la préservation de la biodiversité ?
Sur le plan de l'aménagement d'abord, nous favorisons les plantations d'au moins 10 hectares : la surface minimum pour une rentabilité pérenne pour les exploitations, permettant les économies d'échelle et l'implantation de surfaces arborées significatives dans lesquelles la biodiversité peut se développer. Nous parlons ici de macrofaune : écureuils, chevreuils, sangliers… L'enherbement maximal est encouragé dans les allées et les bandes de 7 mètres en périphérie. Le désherbage est limité sur le rang à la surface minimale permettant la récolte mécanique et la maîtrise de la récolte (soit 20 % de la surface arborée). Enfin l'irrigation est installée systématiquement et les animaux viennent souvent s'abreuver sous les goutteurs. Depuis 2014, nous avons développé notre propre charte « Noisettes et Noix Naturellement Durables » qui est reconnue comme équivalente au niveau 2 de la certification environnementale des exploitations agricoles. Cette charte certifie les ateliers de production de noisettes et non les exploitations dans leur globalité. À travers elle, nous avons adopté un système d'amélioration continue des pratiques basé sur la recherche de références nouvelles, l'information, la formation des exploitants et l'évaluation des performances.


Aujourd'hui 60 producteurs sont engagés, 10 sont certifiés. Tous les nouveaux producteurs passent par ce dispositif pour qu'à terme 100 % soient certifiés.
Mais notre principal effort consiste à réduire au maximum le nombre de traitements phytosanitaires (entre 2,5 et 3 par an). Notre dernière grande difficulté est la lutte contre le balanin : un ravageur de type charançon qui peut avoir un impact économique grave sur la production de noisettes. Il est à l'origine des traitements que nous appliquons. Un projet de recherche financé par la région et mené en collaboration avec l'INRA de Versailles nous permet d'accueillir un chercheur entomologiste à l'ANPN (Association nationale des producteurs de noisettes). Ce projet de recherche devrait bientôt nous permettre de finaliser une solution de lutte en biocontrôle. En outre, depuis 2015, nous testons un verger bio pour que l'itinéraire technique soit prêt quand la solution de biocontrôle contre le balanin sera trouvée : nous pourrons alors passer rapidement l'ensemble des vergers en certification bio.

Quels bénéfices sont les effets de ces pratiques ?
Les vergers de grande taille, bien enherbés et irrigués, associés à un faible nombre d'interventions phytosanitaires ne perturbent que de manière très ponctuelle la faune et la flore auxiliaire des vergers. Ils constituent des réservoirs de faune utiles tant aux noisetiers qu'aux cultures avoisinantes car la forte présence d'oiseaux (passereaux, geais, pics, etc.) et d'écureuils favorise les échanges et la dissémination des graines qui contribuent à la biodiversité ! Une étude pour mieux mesurer la diversité et la richesse de la biodiversité de nos vergers devrait voir le jour début 2017.

 

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