CIBLER LA FERTILISATION AZOTÉE POUR RÉDUIRE LES ÉMISSIONS


Il n’y a pas de surprise : l’activité la plus émettrice de gaz à effet de serre pour la coopérative est la production des céréales au champ. Avant de pouvoir agir, il fallait donc connaître avec précision les itinéraires techniques utilisés. Pour cela, nous avons mis en place un logiciel de traçabilité pour récupérer de façon automatique toutes les données, et nous avons calculé des indicateurs environnementaux à l’aide de l’outil Systerre. Nous avons ainsi un état des lieux initial.
La SCARA estime ainsi que la production de 1 hectare de blé émet en moyenne 3 tonnes éq. CO2 ; celle de 1 hectare d’orge de printemps 2,5 tonnes éq. CO2, sachant que 80 % de ces émissions sont issues de la fertilisation azotée. Dès 2014, la coopérative se lance alors dans des essais avec deux objectifs : l’utilisation de formes d’azote moins émettrices, d’une part ; et, d’autre part, un pilotage plus précis des apports à l’aide d’outils d’aide à la décision, tout en continuant à répondre aux exigences des filières en matière de taux de protéines des blés notamment. En combinant ces leviers, la coopérative a chiffré une baisse possible d’émissions de 180 kg éq. CO2 par hectare de blé et 160 kg éq. CO2 par hectare d’orge de printemps.
La SCARA travaille aussi sur le potentiel de stockage de carbone dans les sols. Nous commençons à faire des diagnostics et des simulations pour imaginer des projets de crédit-carbone. Nous espérons aussi mesurer des bénéfices sur la santé des sols.
Enfin, la SCARA a investi dans l’unité de méthanisation Biogaz d’Arcis fonctionnant depuis trois ans à partir de Cive (Cultures intermédiaires à vocation énergétique) cultivées en dérobées, entre autres. L’apport de digestat permet de réduire notre consommation d’engrais azotés. Cependant, nous devons veiller à ne pas appauvrir les sols quand deux cultures par an sont récoltées.