Agroécologie

AMÉLIORER LA VISIBILITÉ DU BIO

Mis à jour le 28/08/2024
EURIAL
Coopérative
Solutions coopératives

« AMÉLIORER NOTRE VISIBILITÉ DANS L'OFFRE BIO DES RAYONS LAITIERS ULTRA-FRAIS »

Avant la fusion des coopératives Eurial et Agrial en 2015, le lait bio des adhérents d'Agrial était vendu à la laiterie Triballat. Celui des adhérents d'Eurial était livré
à la laiterie Sodiaal de Campbon en Loire-Atlantique. « Il approvisionnait la marque Candia tandis que nous récupérions la crème pour la transformer en beurre de marque Grand Fermage en Vendée, raconte Bruno Martel, éleveur et président du métier lait de vache bio chez Eurial, désormais branche lait du groupe coopératif Agrial. En 1994, Eurial a racheté la laiterie de Riec-sur-Belon dans le Finistère, pour produire de l'ultra-frais bio sous la marque Bionat : yaourts, fromages blancs, crèmes dessert. »
Au cours des années 2000, au fur et à mesure des vagues de conversion de producteurs en bio, ces marques ont développé de manière importante leurs volumes de produits bio, pour répondre à la demande croissante des consommateurs. En parallèle, une partie du lait bio était transformée sous marques de distributeurs. Progressivement, plusieurs outils industriels du groupe ont été agréés de façon à pouvoir gérer une production mixte, à la fois en conventionnel et en bio.

Les 300&bio, une marque créée avec les producteurs
Suite à la fusion, la branche lait d'Agrial a été organisée en trois métiers : lait de vache, lait de chèvre, lait de vache bio. Ce dernier est donc un métier à part entière
de la coopérative: il est constitué de 300 éleveurs représentés par un conseil de métier. «Les producteurs laitiers bio souhaitaient une marque propre et visible,
afin notamment d'identifier la destination de leurs produits. Ils voulaient une signature qualitative pour des produits gourmands. En parallèle, nos équipes commerciales et marketing, en contact avec nos acheteurs, avaient identifié une réelle attente de modernisation du rayon bio en fort développement en grande distribution. » C'est ainsi qu'Eurial a lancé en septembre 2018 sa nouvelle marque de produits laitiers ultra-frais «Les 300&bio» avec la signature «300 laitiers unis en coopérative». Elle est issue d'une coconstruction réalisée avec les producteurs pendant un an. Elle est destinée à la grande distribution et aux magasins
spécialisés, tandis que la marque Bionat est conservée pour le marché de la restauration.
Selon Bruno Martel, l'ambition de cette marque dépasse celle du respect du cahier des charges de la production bio. «Nous observons que nos éleveurs vont souvent au-delà des exigences, par exemple sur la part d'aliments autoproduits à la ferme. Nous ne devons pas nous priver de valoriser cela. En 2019, la marque va
prendre de nouveaux engagements que les producteurs pourront s'approprier. Innover avec une marque, c'est aussi un moyen pour nous de tenir un prix du lait rémunérateur. »

10 % de la production d'Agrial en bio en 2025
Pour répondre à la demande de ses clients, Eurial a besoin de 20 millions de litres de lait bio supplémentaires par an d'ici à 2021, correspondant à la conversion de
50 à 100 fermes laitières. « Il y a des candidats mais nous avons encore beaucoup de travail sur le terrain. Par ailleurs, de nouveaux investissements industriels sont prévus sur des lignes de fabrication de beurre et de produits ultra-frais. » Cette mutation concerne d'autres métiers du groupe Agrial, qui ambitionne d'atteindre 10 % des surfaces en légumes et 30 % des vergers en bio d'ici 2021. La coopérative a lancé au printemps dernier la démarche «Générations bio» transversale à l'ensemble de ses branches, avec l'objectif de 10 % de ses productions agricoles en bio à l'horizon 2025. Pour accompagner cette évolution, Agrial a formé ses 160 conseillers et techniciens à la réglementation bio, et développé une offre de produits et services spécialisés pour les 750 producteurs bio travaillant avec la coopérative. « Agrial a pris la mesure des opportunités de l'agriculture biologique, tant sur les marchés que dans le déploiement de pratiques alternatives dans la transition aujourd'hui exigée de l'agriculture conventionnelle. La transversalité donne du sens à sa démarche; c'est son rôle de prendre l'initiative car elle est prescripteur.»

 

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