Communiqué de presse

L’alimentation animale, facteur clé pour répondre aux enjeux de décarbonation de l’élevage

Mis à jour le 23/01/2024

Du 8 au 9 novembre, s'est déroulée la convention annuelle de la section Nutrition Animale de La Coopération Agricole, organisée au siège de la Chambre d'Agriculture France à Paris. Cet événement a réuni les coopératives de nutrition animale et leurs partenaires de l'élevage français, couvrant toute la chaîne, de l'amont à l'aval. Objectif : mettre en lumière les défis majeurs auxquels sont confrontés les acteurs du secteur, notamment en termes d'approvisionnement, d'innovation, de sécurité sanitaire et de décarbonation.

Les échanges ont révélé un consensus clair : celui de relever le double défi de l'urgence climatique tout en contribuant à renforcer la souveraineté alimentaire de la France.

Le président de la section Nutrition Animale de La Coopération Agricole, David Saelens a ainsi avancé l’objectif ambitieux d’une baisse de 20% des émissions de gaz à effet de serre liées à l’alimentation des animaux d’élevage à horizon 5 ans. Il a souligné que si les 15 premiers points de baisse pouvaient sereinement être envisagés en mobilisant l’ensemble des leviers à disposition du secteur, les 5 derniers nécessiteront des ruptures technologiques.


Parmi les leviers identifiés par les fabricants d’aliments pour décarboner, le président de la section a notamment évoqué l’innovation dans l’alimentation avec des solutions nutritionnelles permettant d’améliorer la digestion des animaux. Autre levier majeur, la réduction de l’empreinte carbone des matières premières consommées par les animaux ; ce point était au cœur de la table ronde dédiée aux approvisionnements responsables des usines. L’engagement massif des coopératives en faveur d’un approvisionnement en soja 100% non déforestant a été salué. En effet, 29 groupes coopératifs, représentant près de 95 % de la consommation de soja des coopératives de nutrition animale se sont déjà engagés dans cette démarche.

Concernant la souveraineté alimentaire, les participants ont réaffirmé l’importance de travailler à la relocalisation d’une partie de nos approvisionnements en protéines végétales en développant des partenariats étroits avec les filières. Ils ont souligné la dépendance de l’élevage vis-à-vis des approvisionnements en additifs et la nécessité d’une relocalisation des moyens de production dans des conditions compétitives.

Enfin l’enjeu de la sécurité sanitaire a été longuement abordé, devant les nouvelles menaces qui pèsent sur toute la chaine d’approvisionnement et dans toutes les filières. Parmi les solutions il y a la maîtrise des processus de production et la prévention lors des interventions en élevage. L’objectif étant d’améliorer la prévention des risques, pour protéger la santé globale : celle des consommateurs, des animaux, des éleveurs et des salariés.

Le président David Saelens a confirmé l’engagement des acteurs de la nutrition animale à relever ces défis avec l’ensemble des filières. Pour réussir, il a appelé au soutien indispensable des pouvoirs publics dans l’accompagnement des transitions et la lutte contre les concurrences déloyales des produits importés.

"Vous l’avez compris, décarboner la nutrition animale et l’agriculture est notre priorité. Toutes nos coopératives sont engagées et agissent. Pour y arriver, elles ont besoin d’un cadre d’activité équilibré et de jouer à armes égales avec leurs compétiteurs internationaux. C’est une condition indispensable pour assurer la pérennité de l’élevage français en lui apportant performance économique et environnementale."
David Saelens, Président de la section Nutrition Animale.

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