Un projet à haute valeur environnementale pour valoriser les coproduits des productions végétales

La bioraffinerie : une plateforme à haute valeur environnementale
La bioraffinerie de Bazancourt Pomacle, en plus de la sucrerie, comprend aujourd’hui :
- Une amidonnerie-glucoserie (Chamtor),
- Une société cosmétique (Soliance-Givaudan),
- Une distillerie (Cristanol Groupe Cristal Union),
- Une société de recherche mutualisée (ARD),
- Un pilote 2G (Procethol 2G - projet Futurol,
- Un pôle académique - recherche (AgroParisTech, CentraleSupelec, Neoma BS, URCA).
Parfait exemple d’écologie industrielle, les partenaires de ce site de 160 hectares ont développé plusieurs synergies, dont les principales portent sur deux volets : l’eau et l’énergie. Ainsi, les industries du site récupèrent l’eau extraite de la transformation des betteraves en saccharose. Le réseau de vapeur a été développé pour mutualiser les chaudières mises à contribution dans les procédés sucriers. Les effluents, quant à eux, sont mis en commun et traités pour être épandus. Sur le volet énergie, du bioéthanol est généré par la production de sucre de betterave et de glucose à partir de blé. De la biomasse à base de paille et de bois est aussi produite, permettant la production de vapeur pour alimenter la distillerie.
Une référence européenne d’agriculture durable qui a fait la part belle à la recherche
Pour son développement, la bioraffinerie s’appuie sur une société mutualisée de R&D : ARD, membre du pôle de compétitivité “Industries et Agro-Ressources”. La mission du pôle est de rassembler les acteurs de la recherche, de l’enseignement et de l’industrie de Champagne-Ardenne et de Picardie autour d’un axe commun : la valorisation non alimentaire du végétal et plus largement de la chimie verte à partir des coproduits alimentaires.
La bioraffinerie de Bazancourt Pomacle est devenue l’un des premiers pôles de recherche agro-industriel de France. Elle est unique en Europe.
“Son objectif est d’assurer un continuum des programmes de recherche sur les produits biosourcés. Du laboratoire jusqu’à la démonstration industrielle, ARD permet l’émergence de start-ups et le développement de nouvelles activités industrielles à haut potentiel pour le secteur agricole. Les produits issus de la bioraffinerie touchent de nombreux secteurs : alimentaire, cosmétique, santé, fibre, chimique et énergétique”, précise Jean-Marie Chauvet, responsable de la Fondation Jacques de Bohan-Institut de la bioraffinerie.