Ouverture des négociations commerciales : Dominique Chargé invité de la matinale de France Info

Ce mercredi 15 novembre, Dominique Chargé, président de La Coopération Agricole intervenait sur RMC et était l’invité de la matinale de France Info pour évoquer le début des négociations commerciales.

Le président de La Coopération Agricole a d’abord tenu à exprimer sa solidarité avec les sinistrés des intempéries de Bretagne, du Nord et de l’Est touchés par les inondations. 

« Je voudrais d’abord avoir une pensée pour mes collègues agriculteurs qui ont subi la tempête hier et les inondations aujourd’hui. Je voudrais que chacun puisse prendre la mesure des difficultés que cela cause dans nos exploitations. Nul doute qu’il y aura des répercussions sur le rendement, la production agricole et les approvisionnements ».

Expliquant que ces aléas climatiques allaient avoir une incidence sur les prix, Dominique Chargé a rappelé les coopératives agricoles ont une double responsabilité : celle d’assurer une juste rémunération aux agriculteurs coopérateurs et celle de produire une alimentation au juste prix pour les consommateurs. 

Devant les déclarations de multinationales qui ont d’ores et déjà fait savoir qu’elles demanderaient des hausses de tarifs auprès des distributeurs, Dominique Chargé a expliqué que les entreprises des agriculteurs subissent depuis 2022 un prix de l’énergie multiplié par 2 et que dans le contexte inflationniste, les coopératives agricoles contribuent à l’effort avec notamment des revalorisations salariales. 

« Nos entreprises ont un grand besoin de main-d’œuvre, or ce poste a été fortement impacté par la hausse du salaire minimum. Les augmentations sont de 10 à 13% en moyenne. Dans le contexte actuel, c’est tout à fait légitime mais il y a nécessairement une répercussion sur les coûts de production. »

Sur la situation économique des coopératives, Dominique Chargé a rappelé que les coopératives agricoles ont de très faibles marges comprises entre 0 et 1% et qu’aujourd’hui leurs activités sont contraintes. Il prévoit des hausses prix moins fortes qu’en 2022 mais nécessaires pour préserver le tissu productif français et investir dans les transitions. 

(Interview de Dominique Chargé sur RMC : cliquez ici)