Zéro résidus de pesticides, une troisième voie ?

Zéro résidus de pesticide
Les légumes font partie des aliments du quotidien à la fois plébiscités pour leurs vertus sur la santé et préconisés par les nutritionnistes, notamment par le PNNS, Programme National Nutrition Santé et son fameux slogan «5 fruits et légumes par jour».

Dans le même temps, le consommateur s’interroge sur les effets négatifs sur sa santé que pourraient provoquer l’ingestion de traces de pesticides résultant des traitements réalisés pour les produire. Le fait que les légumes sont souvent consommés crus et en l’état renforce cette crainte.
Mis à jour le 21/02/2022
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Comme les autres producteurs agricoles, les maraîchers s’attachent à adapter leurs pratiques à cette nouvelle demande des consommateurs et des citoyens en réduisant leur impact environnemental.

Des serres pour produire des fruits et légumes qui respectent l’environnement et la santé des consommateurs

La coopérative LES PAYSANS DE ROUGELINE, réunissant 160 maraîchers du sud de la France, a décidé d’innover pour produire des tomates et des fraises et tomates « zéro résidu de pesticides ». Comment ? En cultivant leurs fruits et légumes dans des écoserres®, véritables jardins protégés, pour réduire au strict minimum les produits phytosanitaires employés et produire des fruits sains et goûteux. Résultat, les fraises et les tomates ne comportent pas de résidus de pesticides. Pratiquement, des analyses régulièrement effectuées par un laboratoire indépendant certifient qu’il n’existe pas de résidus quantifiables pour les 220 substances actives recherchées. Les écoserres® permettent de mieux maîtriser les pullulations d’insectes nuisibles et d’une manière générale la propagation des maladies qui altèrent la qualité et l’aspect des fruits et légumes.

Le biocontrôle pratiqué dans ces serres privilégie l’utilisation de mécanismes et d’interactions naturels. Par exemple des insectes et des acariens, inoffensifs pour les légumes, mais prédateurs naturels de congénères nuisibles pour les tomates et les fraises qu’il faudrait sans cela maîtriser avec des pesticides. Ou encore des médiateurs chimiques type phéromones d’insectes qui permettent de piéger des insectes ravageurs. Enfin, des microorganismes type champignons, bactéries et virus sont utilisés pour protéger les cultures contre les ravageurs et les maladies ou stimuler les défenses naturelles des plantes. Les substances naturelles utilisées comme produits de biocontrôle sont composées de substances présentes dans le milieu naturel et peuvent être d’origine végétale, animale ou minérale.

Le "zéro résidu de pesticide", une troisième voie entre conventionnel et bio

Cette technique de production permet d’offrir une alternative française crédible aux productions de l'agriculture conventionnelle et aux produits issus de l’agriculture biologique, une grande partie de ces derniers étant importés faute de pouvoir les produire en quantité suffisante sur notre territoire. Ces tomates et ces fraises sont produites par des maraîchers-coopérateurs parfaitement conscients de leur responsabilité sociale et environnementale, et donne accès à une alimentation durable à travers des produits de qualité. 


Ld-LMR-LQ un jargon qui demande des précisions

  • Ld : c’est la plus petite concentration de résidu d’une substance, détectée mais non quantifiable par un laboratoire.
  • LMR : la Limite Maximale de Résidus est la concentration maximale du résidu d’une substance active autorisée dans ou sur des denrées alimentaires ou aliments pour animaux, fixée conformément au règlement européen N° 396/2005, sur la base des bonnes pratiques agricoles et de l'exposition la plus faible possible permettant de protéger tous les consommateurs vulnérables.
  • LQ : la Limite de quantification est la plus petite valeur quantifiable du résidu d’une substance par les laboratoires, avec une précision “acceptable”. En dessous de cette limite de quantification, les laboratoires ne peuvent donc pas garantir la précision de la mesure. À l’heure actuelle, les performances des instruments de mesure conduisent dans la majorité des résidus à une limite de quantification de 0.01 mg/kg.

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