Les coopératives françaises à la pointe de l’insémination animale et du génotypage
L’insémination animale
Développée depuis 1947, afin de reconstituer des cheptels dévastés, l'insémination animale s’est développée à grande échelle grâce aux coopératives. Regroupées au sein de leur fédération, Allice, elles ont su investir dans la recherche pour devenir de puissants vecteurs de progrès. Aujourd’hui, 75% des vaches laitières sont inséminées. A présent, grâce à la sélection génétique, les coopératives agricoles ont permis aux agriculteurs de sélectionner les animaux en fonction de leurs caractéristiques. Un savoir-faire au rayonnement international... qui fait aujourd’hui de notre pays celui qui compte le plus de races d’élevage et de fromages !
Mis à jour le 21/02/2022
L’insémination animale, pour des élevages durables et des troupeaux en bonne santé !
L’insémination présente de multiples avantages. Elle a permis dans un premier temps d’écarter les maladies sexuellement transmissibles allant jusqu’à en éradiquer plus d’une dizaine d’entre elles. Outre ce bénéfice, l’insémination animale est aussi synonyme de limitation de la consanguinité, d’accès à des taureaux de haut niveau et de traçabilité des semences.
Le saviez-vous ?
L’insémination animale a été le premier secteur agricole à investir le big data ! La France est réputée à l’international pour avoir informatisé, grâce à des codes barres, les données des paillettes, ces récipients où sont conservées les semences.
Au service de l’insémination animale, la sélection génomique
Sélectionner les gênes pour la reproduction
Au-delà de l’insémination animale, la force des coopératives agricoles a été d’aller d’une sélection classique vers la sélection génomique. Depuis les années 80, elles travaillent sur la sélection assistée par marqueur - un marqueur correspondant à l’expression d’un gène. Aujourd’hui, la sélection génomique permet de lire l’ADN. Une fois analysé en laboratoire, il permet une prédiction plus fine des caractéristiques génétiques des animaux. Prédiction et pas manipulation car en aucun cas les animaux ne sont génétiquement modifiés.
Quelques bénéfices de la sélection génomique
La sélection génomique permet notamment de repérer les tares ou maladies des animaux. C’est un moyen via l’insémination animale pour développer un accouplement raisonné et mieux gérer les troupeaux – elle permet de privilégier les animaux dit faciles à vivre, dociles, qui vêlent facilement, qui résiste naturellement à certaines pathologies … Elle permet aussi d’éviter la souffrance des animaux en sélectionnant les plus aptes à la reproduction.
La sélection génomique n’est pas une manipulation génétique : elle ne permet que de regarder. Les généticiens observent et interprètent.
Eurogenomics, un projet européen à l’initiative des coopératives françaises
Pour avoir une sélection fiable dans le cadre d’une démarche d’amélioration animale, il faut une population de référence importante. Plus elle l’est, plus la sélection est précise. La force d’Eurogenomics, un projet à l’instigation de la fédération Allice, a été d’aller voir les autres pays et de mettre en commun des données de la race Holstein. Une manière de démultiplier pour tous les pays membres d’Eurogenomics la possibilité de détenir des indicateurs fiables.
Le saviez-vous ?
Avec Eurogenomics, la sélection génomique a été le premier secteur agricole à investir le big data en exploitant la population de référence la plus vaste au monde de 30 000 taureaux Holstein !
Grâce à EuroGenomics, l’éleveur européen est capable de mieux gérer le renouvellement de son troupeau, de conserver les animaux les plus adaptés et de procéder à des accouplements en rapprochant les animaux les plus compatibles.
Aujourd’hui, ce sont au total huit pays (Finlande, Suède, Danemark, Pays-Bas, Allemagne, Pologne, France et Espagne) qui ont ainsi pu bénéficier des progrès réalisés en matière de sélection génomiques. Un rapprochement qui a permis de couvrir un cheptel de plus de dix millions de vaches Holstein.