40% : c’est la baisse de la consommation d’énergie des coopératives de déshydratation de luzerne depuis 20 ans
40% de baisse de la consommation d’énergie des coopératives de déshydratation de luzerne en 20 ans
L’adoption progressive d’énergies renouvelables pour alimenter les fours des 28 usines de déshydratation de luzerne et de nouvelles techniques de récolte ont permis de réduire la consommation d’énergie par tonne de produit déshydraté de 40 % depuis l’année 2001.
Mis à jour le 23/02/2020
La luzerne est un fourrage riche en protéines consommé par la plupart des animaux d’élevage : vaches laitières, chèvres, moutons, vaches allaitantes, lapins. Afin de conserver ses qualités nutritionnelles et sanitaires sur une longue durée, elle est séchée dans des fours puis conditionnée sous forme de granulés ou de « brins longs ». Les entreprises de déshydratation françaises sont à 95 % des coopératives.
Conscients de leur responsabilité sociétale les coopératives de déshydratation ont décidé de réduire leur empreinte énergétique et de tendre vers le 100 % renouvelable. Deux chantiers d’envergure ont ainsi été mis en oeuvre depuis le début des années 2000 :
1 - La généralisation du préfanage qui consiste à laisser sur le champ la luzerne fraichement coupée pendant environ 24 heures. Le soleil fait ainsi son oeuvre et commence à sécher naturellement le fourrage ce qui permet d’économiser de l’énergie à l’usine pour achever de la déshydrater. Ce changement de pratique a nécessité la mise au point et l‘acquisition de matériel pour regrouper le fourrage avant de le charger dans les bennes. Globalement la luzerne qui arrive dans les usines contient 20 % d’eau en moins.
2 - L’adoption progressive de biomasse en remplacement des énergies fossiles traditionnelles. Les usines ont dû mettre au point puis s’équiper d’injecteurs de biomasse spécifiquement développés pour assurer une température régulière afin de ne pas dégrader la qualité du fourrage. Des filières d’approvisionnement maitrisées ont été créées. Les différents types de biomasse utilisées sont des résidus de bois, le miscanthus et différents sous-produits de productions agricoles comme des grappes de raisin ou des noyaux de fruits. Les coopératives veillent à s’approvisionner localement.
Au global, depuis 2001, les usines de déshydratation françaises ont réduit leur consommation d’énergie par tonne de produit fini, de plus de 40 %, ce qui correspond à une diminution de 66% de leurs émissions de gaz à effet de serre. La luzerne déshydratée affiche dorénavant un bilan carbone positif. Elle stocke en effet plus de carbone dans les sols qu’elle n’en émet.
